Avant 20 ans :
On peut manger une baguette trempée dans du Nutella à chaque repas, et les coutures des vêtements tiennent bon.
- Le métabolisme bosse à plein temps, dopé à l’insouciance et brûle les calories comme un hamster sous caféine dans sa roue, sans qu’on ait à s’en préoccuper.
Dès 20 ans :
Une époque « bénie » où on peut engloutir une pizza géante, arrosée d’un verre de vin à 2h00 du matin et se réveiller frais comme la rosée après moins de 5h00 passées à roupiller !
- Le métabolisme est bien huilé, carbure à plein régime et élimine tout sans rechigner.
Dès 30 ans :
On mange toujours autant, mais les coutures du jeans fétiche commencent à s’user.
À moins que ce ne soit la tension qui les fasse lâcher ? Il va falloir commencer à bouger pour compenser !
- Finies les calories auto-éliminées : sans un petit effort, les excès s’installent en tout confort, il faut désormais transpirer un peu pour relancer le métabolisme.
Dès 40 ans :
Le corps devient expert pour transformer une bouchée en bouée. On lit les étiquettes (souvent à tort en se focalisant uniquement sur les calories) comme si notre vie en dépendait.
Non, votre jeans n’a pas rétréci !
- Le métabolisme adopte une nouvelle politique de sécurité :"On ne sait jamais ce qui peut arriver, il n’est jamais trop tôt pour commencer à stocker." Il est temps de se poser la question : qu’est-ce qu’une alimentation équilibrée adaptée à mes besoins ?
Dès 50 ans :
On soupçonne les calories de se multiplier entre elles durant la nuit. Pour limiter les dégâts, on commence à tout compter : les pas, les verres d’eau, les feuilles de salade. Peut-être arrête-t-on de "s'empâter", certes, mais on se ramollit, pour mieux s'étaler et s’étendre !
Il est grand temps de repenser son assiette (notamment en termes de calcium pour les femmes).
- Les calories jouent les squatteuses et il faut bouger pour les déloger. Le rythme biologique lève le pied et opte pour un temps partiel.
Pour en savoir plus sur le calcul de vos besoins caloriques, consultez l’article :
- "Calories au quotidien : apprenez à calculer vos besoins".
On peut enfin dire...
"À mon âge..."
Dès 60 ans :
Cette fois, c’est justifié. Il va falloir recommencer à calculer, car le métabolisme prend sa retraite anticipée.
Explication : le muscle est un tissu actif qui brûle des calories même au repos. Plus on "mûrit", plus la masse musculaire diminue, entraînant une baisse de la dépense énergétique quotidienne.
Afin d’accompagner et de compenser ce ralentissement du métabolisme — sans en payer les conséquences sur les hanches — il est recommandé de :
- Réduire sa consommation calorique journalière d’environ 10 %
Exemple : une femme de 60 ans, active, pesant 60 kg et consommant 2100 calories par jour devra réduire son apport à environ 1890 calories (= 2100 - 10%). - Ou bien : augmenter son activité physique pour compenser
Exemple : la même femme devra dépenser environ 210 calories supplémentaires par jour, soit 40 minutes de marche active quotidienne qu’elle ne pratiquait pas jusqu’à présent, ou toute autre activité équivalente. Ainsi, elle pourra continuer à manger 2100 calories par jour sans modifier son assiette.
- Bref, si vous ne voulez pas devoir changer de trottoir pour éviter la vitrine d’une boulangerie — de peur de prendre un kilo rien qu’en regardant une part de gâteau — il est temps de sortir la calculette... et la bicyclette !
Dès 70 ans :
Pour maintenir un bon éveil cognitif, il nécessitera de refaire le même calcul… tous les 10 ans.
- Cela signifie qu’à 70 ans, il faudra à nouveau réduire votre apport calorique d’environ 10 % par rapport à celui de vos 60 ans.
- Exemple : Si vous consommiez 1890 calories à 60 ans, vous devrez passer à environ 1700 calories à 70 ans.
- Ou alors, augmenter encore votre activité physique.
- Exemple : Ajouter 40 minutes supplémentaires de marche active quotidienne pour arriver à 1h20 de marche par jour.
- Ce même refrain se répète sans fin, décennie après décennie !
Vous l’avez compris : avec l’âge, nos besoins caloriques fondent plus vite qu’une motte de beurre oubliée en plein été, nous obligeant à négocier chaque excès gourmand contre un litre de transpiration. Alors, si vous aimez réjouir vos papilles, il va falloir se remuer pour ne pas finir frustré !
Parce que bien manger et bouger, c’est la meilleure recette pour vivre mieux, plus longtemps, et surtout en bonne santé.
Tanja Hauser
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Commentaires
Article très intéressant comme toujours et qui fait bien réfléchir à l’approchaient de la quarantaine pour ma part.